HETERODOXIQUES

 


Galine JANJEGUIAN
Paul NOLTET
François PACQUELET
Hugo SARAÏS

 

 

 

Il s’agissait d’un amas de maisons qui avait été posées là par on ne sait qui. Il y avait bien sûr la petite centrale hydroélectrique et une chapelle tout à fait charmante assise sur un monticule rocheux qui lui faisait dominer les bâtisses avoisinantes. Le hameau était rapidement englouti par l’immensité des plaines qui le bordait… des champs à perte de vue, majoritairement orge et escourgeon étaient cultivés et on voyait ça et là de petites cabanes disposées au coin des parcelles. Le village et les champs avoisinants étaient entourés de massifs montagneux formant une vallée très fertile mais malgré tout assez enclavée. Mais s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de ce paysage, c’était bien entendu cette ficelle scintillante qui bondissait de la montagne pour s’écraser paisiblement en plein milieu des maisons. Une source, cent pas plus haut dans la montagne venait apporter l’eau courantes aux maisons et permettait d'irriguer une partie des champs alentour.

Cette source en apparence bénéfique était en fait à l’origine de nombreux maux pour les habitants. D’abord le prêtre qui voulait construire un puit pour son église et pour la chapelle. Hector Mougel, le plus en amont de la source, cette dernière traversait son jardin de part en part c’est donc tout à fait normal que cette dernière lui revienne disait-il. Il n’y avait bien que le propriétaire de la centrale hydroélectrique pour lui contester le droit à cette source. Ce dernier possédait la parcelle sur laquelle était située la source. Elle se situait plus haut dans la montagne le terrain avait été quelque peu pelleté et la végétation enlevée. L’installation était très simple : une simple cuve indiquait “capacité : environ 100 000 Litres” et une minuscule cabine dans laquelle avait été disposée, apparemment sans trop de méthodes, tuyaux et vannes qui acheminaient l’eau jusque dans la vallée.

 
























 

 

 

Expérimentation.

Adjonction de plusieurs matières -désagrégées et déformées au préalable- dont le changement d’état des corps étudiés permet leur imprégnation mutuelle.

Le plastique en fusion intègre en son sein des éclats de pastelle sèche ou bien s’incorpore au bois et une fois refroidi dépouille celui-ci de ses fibres, fines et effilées.

Cassures, torsions, gâchage, chauffage et brûlage, ces médiums se rencontrent et offrent à la matière une perception nouvelle. 

L’objet créé est un tout. Hors de l’espace et du temps, il se justifie par lui-même. Il n’a plus besoin de sa matrice initiatrice, il en casse ce lien maternel.

 

 

D’une analyse morphologique des pilules produites en début de semestre, un regroupement sous forme d’arbre phylogénétique a été tentée. A noter que cette analyse n’entre pas dans un but de représentation des principes de création itératifs. Plutôt, il n’a d’ambition que la comparaison puis le tri des pilules en fonction et uniquement en fonction de leur aspect morphologique, visuel, sensoriel.

Trois grands arbres se sont imposés ici, ceux  de la Boletus Familiae, de la Gustus Familiae et de la Oleum Familiae.

 


Arbres phylogénétiques de la Boletus Familiae, de la Gustus Familiae et de la Oleum Familiae

 







 


ARCHE

ARGUE

AλGUE

ALGUE

L’architecture comme procédé itératif ?

Architecture écope d’un mémo refait ?

Tetrarchie coopère fermait.

Chererait formant empierrée ¿

Recherche empirique de format.

 

Le site 

...est composé d’une rotonde et en aval une source jaillissant d’un rocher pour se déverser dans quatre bassins et bien plus bas dans la Durance.

 



 


Les algues


Le fond des bassins 1 et 2 (Cf. Schéma du site) est recouvert d’une algue poussant uniquement sur la surface et qui pèle comme de la peau.

De plus, les algues emprisonnement un gaz qui est libéré au frottement de ces dernières pour remonter et buller à la surface. 

Les bassins 3 et 4 (Cf. Schéma du site) voient quant à eux se développer une autre variété d’algue dont l’accroche semble être au fond du bassin mais présentant une tige qui qui émerge à l’air libre exhibant en son sommet un bourgeon de couleur verte.

 







 

Les dépôts

Une grande variété de dépôts est observable aux abords des bassins. Ceux-ci se déposent principalement sur les murs en pierres qui retiennent l’eau et sur le sol en aval formant une coulée (Cf. Schéma du site).

Lors de la visite du site nous avons effectué deux relevé visant à étudier le fonctionnement hygrométrique du site ainsi que les mécanismes de dépôts de minéraux. 


Echantillons

Nous avons prélevé une grande quantité d’échantillons du site se voulant exhaustifs, allant donc des différentes algues présentes aux différentes agrégats et bien l’eau des bassins. Nous prévoyons de cultiver les différentes algues pour en étudier les mécanismes et de réaliser des coupes dans les échantillons minéraux pour comprendre les conditions et leur influence sur les dépôts.

 

Si l’élaboration du projet au travers du travail de pilule se fait en exclusion d’un programme donné, il en est autre pour le choix du lieu. En ce sens, c’est dans une idée de retournement des codes du projets : projet construit->site à choisir plutôt que site donné->projet conçu 

Plus qu’un lieu, il doit répondre à des attentes précises.

 


 





 

Où ? A la campagne

Quoi ? Source d’eau (chaude ?). Village traversée par la source ou à proximité. Des montagnes entourent le site en l'encloisonnant dans sa vallée. Idéalement, la topographie du site permet de faire respirer une atmosphère lourde, avec une mise en avant de la solitude du décor. Les habitants (survivants ?) sont à l’image de ce lieu, caricaturé par leur environnement où ceux-ci vivent et meurent.

Quand ? Si la temporalité du lieu n’est pas précisée, elle permettra de s’inscrire dans un autre monde (futur? Passé ?). Même, la question de la position temporelle est un moyen de déformation d’un site existant qui ne correspondait pas pleinement aux attentes de ce cahier des charges.

 

Estimation des dépôts minéraux

Réaction de précipitation d’ions calcium (Ca2+) et hydrogénocarbonates (HCO3-) en calcite (CaCO3) :

 

Ca2+ + 2 HCO3- → CaCO3 + H2CO3 (*)

 

Les concentrations en ions de la source du plan de Phazy sont constantes dans le temps, et sont données dans le tableau ci-dessous :

 

Composition (mg/L)

Calcium Ca2+

Magnésium Mg2+

Sodium 

Na+

Bicarbonate 

HCO3-

Chlorrues

Cl-

Sulfates

SO4-

Fer

Fe

Source de la rotonde

605

100

1450

965

2165

1265

0.6

Source des Suisses

671

90

1060

711

1570

1480

1.25

 

Remarques

  • Seul les concentrations de la source de la Rotonde sont employées ici ;
  • Ces concentrations justifient la présence de plantes halophiles sur site ;
  • La présence d’oxyde de Fer explique la couleur orangée de certains échantillons.

Plus particulièrement, il est possible de noter que :

[Ca2+] = 605.10-3 g.L-1        or         MCa2+ ~ MCa = 40 g.mol-1

        [HCO3-] = 965.10-3 g.L-1        or         MHCO3- ~ MHCO3 = 61 g.mol-1

 

     C = Cm/M        Donc         [Ca2+] = 15.10-3 mol.L-1

                          [HCO3-] = 16.10-3 mol.L-1

D’après l’équation (*), c’est donc la concentration [HCO3-] de qui limite la réaction. 

La production de calcite est alors de [CaCO3] = ½ [HCO3-]

                                    = 8 mol.L-1

Or     MCaCO3 = 100 g.mol-1

Donc [CaCO3] = 800 g.L-1

 

Avec une densité dCaCO3 = 2,7 , le dépôt de calcite est au maximum de 3.10-7 m3.L-1

Le débit annoncé de la source est de Q = 8 m3.h-1 = 8.103.h-1

 

Donc dépôt de 2,4.10-3 m3.h-1 = 18 m/(m2.an) de calcite

 

La surface de dépôt estimée correspond à quatre sphères de deux mètres de diamètre, soit une surface de S = 4.4.π.12 = 24 m2

 

Donc dépôt d’une épaisseur de 75 cm/an

 

/!\ Ces résultats restent des estimations : le rendement est considéré comme parfait, une prise sur débit totale (toute l’eau de la source est prélevée pour les fermes, sans en laisser avec les bassins), avec un avancement de la réaction (*) total (hypothèse à vérifier à l’aide d’une estimation de l’acidité de la solution)

/!\ Le débit de 8 m3.h-1 semble trop important (d’autant plus que certains annoncent un débit 20 fois moindre de 70 L/min, soit 0,4 m3.h-1).

 











 

Estimation de l’acidité de l’eau

La réaction de dépôt de calcite (*) met en avant la production d’acide carbonique. Ce diacide réagit deux fois ,avec la possibilité d’une rétroaction par autoprotolyse avec l’eau. On considère la première acidité suivant la réaction partielle suivante : 

 

H2CO3 + H2O = HCO3- + H3O+

 

En notant x1 l’avancement, il est possible d’écrire : 

[H2CO3] = 0,1 - x1

[HCO3-] = x1

[H3O+] = x1

 

La deuxième acidité de suit elle la réaction suivante : 

HCO3- + H2O = CO32- + H3O+

 

On considère cette réaction avec comme état initial [HCO3-]=[H3O+]=x1

D’où l’état final [HCO3-] = x1 - x2 avec x2 le deuxième avancement

Donc [H3O+] = x1 + x2

Donc pH = -10 log[H3O+] = -10 log(x1+x2)

 

Or on a     Ka1 = [HCO3-].[H3O+]/[H2CO3]

Ka2 = [CO32-].[H3O+]/[HCO3-]

 

Donc pH = ½(pKa1+pKa2) = 4.2

A noter que pH < 6.5, il n’y a donc pas de phénomène d’autoprotolyse. Si ce pH répond d’une eau acide, l’effet d’érosion induit des dépôt de calcite est négligeable.

 

Fabrication d'un alcool d'algue... Cuve minérale et alambic






































 

 FILM - SCREENSHOTS











PAILLASSE