MOMBES

 

Blanca BORRELL
Noémie GRATIEN
Théo HERNANDEZ
Anastasia VALSAMAKI 
 
 

    La fragile campagne ne cesse d’évoluer. Au rythme du coq, du clocher et des paysans, les champs se métamorphosent. Inconstants, ils se confrontent aux Hommes et à leurs habitations de plus en plus nombreuses. L’avenir est dicté par la constructibilité des territoires et le bon vouloir des Humains à préserver ou non les zones encore “pures” de la Terre. 

    L’Homme est-il capable d’arrêter la machine que représente la ville ? Peut-il cesser d’en vouloir plus, de demander plus au territoire et à ses terres ? La campagne existera-t-elle encore dans 200 ans ? Tant de questions doivent se poser avant de laisser la ville prendre le dessus sur tout le reste. 

    Assisterons-nous à la rébellion des campagnes ou à l'assainissement des Hommes

Peu importe le chemin, la pluri territorialité doit être conservée et mise en valeur.

Dans la contrée du pays de l’Ain, certains lieux se démarquent. Chaque territoire possède ses singularités mais l’un d’eux retient notre attention. Préservé et pourtant souvent traversé, il se présente comme un atout trop peu connu de la région. Ses différentes entités aquatiques dispersées dans une vaste zone de presque 1 000km² en sont l’emblème. 

 



 

Les dombes, voilà son nom. Les 1100 étangs rythment et organisent l’espace. Ce parc naturel, composé d’une multitudes de zones cloisonnées possédant des caractéristiques colorimétrique particulières peut être assimilé à un tableau de Mondrian. Un nombre restreint de typologie d’espace ( étang bleu, champ cultivé vert, champ rasé marrons, forêt verdoyante, zone urbaine )séparé par des limites visibles et formant une composition spatiale harmonieuse.

 




Un château d'eau pour nidifier...

 

Marine, 21 ans, 2019

    Voici quelques mois qu'un chantier est apparu sur la route pour aller à mon école. Au milieu de nul part, la matière étrange et rugueuse ne cesse de s'élever. Je ne comprends pas ce que cet édifice fait ici... Il semble être une partie de la ville de Lyon lorsqu'on voit sa hauteur ! L'architecte s'est trompé de quelques kilomètres si c'était son objectif... Cet Ovni en plein milieu de l'étang des Combes rompt mes habitudes et me questionne. Que fait-il ici ? Pourquoi construisent-ils quelque chose de si grand ?

 





 

Marine, 25 ans, 2023

    Enfin la tour est finie ! Enfaîte je crois qu'elles sont deux... En tout cas, leur utilité a été révélé, il s'agit d'un mémorial. Il paraît même que ce serait un mémorial sur les étangs. Je ne comprends toujours pas son intérêt, les étangs sont encore présents, seuls quelques-uns disparaissent, mais sa taille m'impressionne. Il est à la fois intemporelle et en même temps rattaché profondément au site et à son évolution. Les pieds dans l'eau et la tête avec les oiseaux, ces édifices communiquent et révèlent notre beau et plat paysage. Dans la vie de village, cet endroit est devenu un vrai repère et beaucoup en parle (pas forcément en bien). Ces édifices mettent cependant tous les pisciculteurs d'accord : ce lieu unique perd son identité en même temps que ses activités et il faut faire quelque chose pour empêcher cela.

    Personnellement, à chaque fois que je passe devant, je me questionne, ils ne laissent pas indifférent et souvent des gens s'y arrêtent. On peut parfois observer des personnes à son sommet qui regardent au loin le paysage et communiquent avec les oiseaux.










 

Marine, 64 ans, 2062

    Le territoire cri, les oiseaux chantent mais le ciel ne pleure plus. Le paysage se modifie avec les années mais l'Homme ne cesse d'installer sa supériorité sur le site. Quand soudain, s'érige un élément proposant de se substituer au territoire, de s'en imprégner et de le comprendre. Au milieu du seul étang encore présent des Dombes, un monolithe tente de le préserver grâce à sa grande réserve de 50m de haut. Tandis qu'à côté, un autre monolithe témoigne de la sécheresse présente sur le lieu. Comme si l'auteur de celle-ci avait prévu et imaginer l'avenir des Dombes. Pourtant les tours ne paraissent pas si vieilles... Parmi ces deux symboles, se mélangent les oiseaux aux espèces multiples dans le grand bassin. Ils tournent, se croisent, traversent les tours, se baignent, construisent leurs nids et boivent l'eau du seul étang encore vivant. Ce site se présente comme un souvenir, une parenthèse et un témoignage du territoire jadis riche en faune volante et en étangs. A l'intérieur, certaines personnes visitent et étudient le territoire. Il paraît que l'observatoire permet de mieux comprendre l'évolution et le processus de réchauffement climatique malheureusement encore d'actualité. Peut-être qu'un jour j'irais le visiter.

 

Le message est bien plus fort : Les étangs ne sont qu'un prétexte pour expliquer quelque chose de plus grand : le réchauffement climatique.

 








Marine, 106 ans, 2104

    Alors que le fameux étang des Combes, seul et unique en France peine à rester éveillé, les deux tours restent droites et tentent d'abreuver le point d'eau. Plus personne ne connaît le territoire comme il a été il y a désormais 100 ans. Les jeunes ne voient plus que des routes joignant la ville de Lyon maintenant à 5 minutes de Villars-lès-Dombes alors que les adultes ont encore de vagues souvenirs des terres abîmées par la sécheresse. Le mémorial ne remplit pas seulement sa fonction première de mémoire mais représente aussi désormais un espace irréel qui décrit un territoire inconnu et imaginaire pour tous. Comme si l'identité des Dombes et des ses étangs n'avait jamais existé. Je suis rentré dans ce lieu. L'ascension rapide de l'ascenseur sur le toit du monolithe minéral ne nous permet aucune vue. Puis, L’ouverture des portes laisse jaillir la lumière, le vent et l’humidité du monolithe plein d’eau. L'observatoire, haut perché, côtoie les oiseaux migrateurs et la volière, surplombants ainsi la réserve d'eau que trop peu remplie. En descendant dans une atmosphère sombre, nous commençons à comprendre la gravité de la déperdition du caractère de ma campagne perdue. Plus personne ne parle, tout le monde observe et tente de comprendre comment les étangs ont pu exister et évoluer aussi rapidement. J'ai alors dû expliquer à certains visiteurs que c'est l'état actuel qui n'est pas normal et que malheureusement l'Homme est le seul responsable de la perte des richesses et des diversités du site. Plus on descend, plus les murs sont pleins, moins l'eau est présente, à l'image de notre pauvre territoire. Ce mémorial était un appel à l'aide à l'époque. Il se montre aujourd'hui comme la traduction physique des massacres humains. J'ai bien fait de visiter cet endroit mais peut-être l'ai-je visité trop tard... Trop tard. Il est trop tard pour agir.

 

 

Référencement des différentes familles d’oiseaux : 

Oiseyua = oiseaux présents toute l’année sur le site

Zn,evns = oiseaux présents partiellement dans l’année (principalement l’été)

Podicipediformes oiseau aquatique 

Galliformes oiseau de terre ( poule, faisan, cailles .. ) 

Phoenicopteriformes grand oiseaux aquatiques (cygnes) 

Caprimulgiformes  nocturne habitent sur le sol ou dans les arbres 

Falconiformes rapace diurnes vivent en hauteur 

Gruiformes vivent au sol près des cours d’eau  

Columbiformes petits oiseaux vivant dans les arbres 

Pelecaniformes oiseaux aquatiques (pélican) 

Charadriiformes  oiseaux aquatiques 

Strigiformes  rapace nocturne vivent en hauteur 

Cathartiformes oiseaux de proie diurne ( vautour) ils vivent en hauteur

Charadriiformes  oiseau aquatique 

Strigiformes rapace nocturne (chouette) vivent en hauteur 

Passeriformes  (138 familles) 

Eurypygiformes 

Pterocliformes nichent au sol 

Cuculiformes  

Procellariiformes oiseau de mers 

Gaviiformes  

Anseriformes  

Psittaciformes 

Leptosomiformes 

 

 

EXPERIMENTATIONS - MATERIALITE DU NID


 
 








 

 




 

FILM - SCREENSHOTS

 






























 

 

PAILLASSE